Demarches artistiques

Rencontre artistique
J'aime les images mais je ne suis pas photographe.
Par humilité,
par peur de l'objectif,
par respect pour cet art...

Par contre j'ai besoin d'un support image pour m'exprimer.
A travers la photo, je pars à la rencontre d'un univers, d'une personnalité et d'une sensibilité.
J'y appose ce que je suis. Et l'œuvre naît alors de la confrontation de nos deux personnalités.
François Marquet dans un premier temps puis Frédérique Le Calvez ensuite m'ont laissé la liberté d'intervenir sur leurs tirages.
Je ne les remercierai jamais assez de m'avoir fait confiance.
Aujourd'hui je cherche un photographe qui accepterait que je vienne "abîmer" ses tirages. J'ai envie de me confronter à un nouvel univers, j'ai envie de découvrir encore autre chose, de me remettre en question et en danger.
Invitation ouverte....

OEUVRES MIXTES - Le Calvez-Joly - 2008-2010
Photos : Frédérique Le Calvez
Peinture : Laurence Joly

Pour Frédérique la photo est une histoire de relations humaines. C’est d’abord et avant tout une soif de rencontres et de découverte de l’autre qui la motivent pour décider des sujets qu’elle veut photographier. Ses photos traduisent cette approche : peu ou pas d’artifice, des scènes ou des portraits saisis sur le moment, une impression de vérité partagée.
Par sa douceur, sa patience et sa discrétion Frédérique apprivoise le réel et capte l’intime de l’autre sans pour autant voler son modèle. Dans l’image qu’elle fige, ce-dernier se découvre alors tel qu’il se sait mais tel qu’il n’a pas l’habitude de se montrer : la vérité de ce qu’il est.

A partir de cette matière brute, j'appose mon empreinte. C’est de manière instinctive que je sens ce que je peux leur apporter. Comme Frédérique, je pars à la rencontre d’un autre univers pour l’apprivoiser. Progressivement, je me familiarise avec le tirage, le touche, le tourne, l’adopte pour finalement ne faire plus qu’un avec lui. Je vais à la rencontre de Frédérique et cherche à souligner, à mettre en exergue l’émotion portée par la photo. C’est alors dans l’automatisme de ce que je ressent et de ce qui s’impose à moi que les couleurs, les déchirures, les encres se dispachent pour donner naissance à une oeuvre mixte.

Nous nous retrouvons, Frédérique et moi, dans cette quête de vérité, dans cette volonté de faire au plus près de ce qui est, de ce qui existe, de ce que l’on ressent.

« LES JEUNES TALENTS DU CINEMA FRANCAIS » 2005-2006
par Laurence Joly & François Marquet

Début 2005, Jean-Luc Favriau, Directeur artistique de l’Espace Pierre Cardin, remarque notre travail et nous propose de prolonger notre démarche sur une thématique nouvelle: le cinéma, plus exactement « les Jeunes Talents du Jeune Cinéma Français ».

Première exposition à Cannes pendant le Festival au Noga Hilton dans le cadre de la quinzaine des réalisateurs puis à l’Espace Cardin à Paris pendant le festival “Week-end en courts”.

Le projet “Les Jeunes Talents du Cinéma Français” était né...

Nous ont rejoint par la suite des acteurs(trices) comme Sara Forestier

(César du meilleur espoir féminin, 2005), Sagamore Stévenin, Laurence Côte, Manuel Blanc, Stéphane Metzger, Edouard Montoute, Arthur Jugnot, Caroline Ducey, Mélanie Thierry, Marilou Berry….

- Le principe du projet "Les Jeunes Talents du Cinéma Français” :

faire connaître et promouvoir les jeunes talents du cinéma français, comédiens et réalisateurs.

Les portraits sont réalisés par le photographe François Marquet puis retravaillés avec une technique mixte (acryliques, encres, pastels) par la peintre Laurence Joly pour en faire des œuvres uniques.

40 portraits ont déjà été réalisés.

- Les événements couverts par « Les Jeunes Talents du Cinéma Français »

Le Festival de Cannes (Mai 2005, Noga Hilton)

Le Festival du court-métrage à l’Espace Pierre Cardin (Juin 2005)

Les événements culturels et cinématographiques de l’Espace Pierre Cardin (Les Etoiles d’or de la presse du Cinéma Français, janvier 2006)

Les avant-premières organisées par TPS

Les Festivals cinéma thématique en France (Cabourg,Valenciennes…)

Les Festivals du film français à l’étranger.

Exposition "DEUX REGARDS" 2004
Oeuvres mixtes
François Marquet-Laurence Joly
Pourquoi de la peinture sur une photographie? pourquoi ai-je voulu confronter ma peinture et la photo?

Je suis animée par de la force, de la violence. Elle se manifeste essentiellement par l’envie de casser, de détruire et de sacrifier l’image idéalisée du beau. Pour cracher cette haine, j’ai besoin de toucher, se sentir, de m’alimenter par de la matière. Dans le choix du sujet, la peinture me permet de canaliser ce trop plein d’énergie en détruisant, en « violentant » mon sujet. Cependant, le contact charnel avec la matière peinture elle-même, m’apporte de la douceur, de l’amour et de la sérennité.

Pour détruire, je ne peux partir de rien. J’ai besoin d’un support, d’un visuel. J’ai besoin de m’approprier la vision de l’autre en me confrontant à elle.

Cet autre, je l’ai trouvé dans la personne de François Marquet, photographe.

Pourquoi François Marquet?

François me présente sa vision de la beauté. Contrairement à moi, il idéalise l’image du beau. Sous son regard n’importe quelle femme, ordinaire, vulgaire devient l’incarnation d’un idéal féminin.
Image idéalisée de la beauté.
Image incarnée de la perfection.
Ses photos en noirs et blancs, parfaites, lisses, sont la transposition d’une quête personnelle.

Il transcende l’ordinaire. En créant une lumière, en retouchant, en corrigeant, il mène le modèle là où il veut aller. Il fabrique, module, construit sa vision de la beauté.

La photographie exige une minutie et une technique qui est à l’opposé de la spontanéité et de la gestualité de la peinture, de ma façon d’envisager la peinture.

De cette opposition majeure naît notre style.
Deux Regards.
Deux regards sur une même vérité.
Deux regards qui s’opposent, s’affrontent et se retrouvent dans le résultat final de notre œuvre.

A sa quête de perfection, j’appose mon empreinte façonnée de brutalité.
A son envie de beauté, j’oppose mon refus d’idéal.
Je lui réponds. Nous discutions, échangeons, communions par technique interposée.
Ses tirages, noirs et blancs m’appellent.
M’interpellent.
Me questionnent.
Me mettent en danger.
Me remettent en question.
Qui a raison ? Qui a tord ?

L’œuvre de l’un appelle l’autre, le fait réfléchir, douter, évoluer.
Ni l’un ni l’autre n’a pris le pas su l’autre.
Ni l’un ni l’autre n’a cherché à imposer à l’autre sa vision de la beauté.

Respecter la vision de l’autre et partir de ce postulat. Et avancer avec ce postulat.

C’est un échange, un dialogue, sans fin, amené à se construire, à se répondre, à se confronter et à se retrouver.

Deux regards pour une même démarche : l’envie d’exprimer et de dire, l’envie de communiquer sur notre quête, sur notre façon de voir la beauté.

"Deux Regards", exposition 2004.